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La naturopathie et la santé mentale

Comment la naturopathie peut-elle aider à améliorer les souffrances mentales ? Par Marianne Buclet, naturopathe


Cette première phrase pour rappeler la base : notre corps est constitué de ce que nous mangeons et respirons, et notre cerveau en fait partie.


L'humeur est modulée par l'alimentation à court terme comme à long terme.


À très court terme déjà, ce que nous avalons à un impact sur l'humeur. L'hydratation en premier lieu et le ratio protéines/glucides peuvent nous rendre plus ou moins heureux et même plus ou moins empathique.


Ainsi, un apport plus élevé de glucide peut diminuer des sentiments négatifs... très temporairement bien sûr. L'hypoglycémie nous met rarement de bonne humeur. Notre corps le sait bien et nous pousse parfois à compenser des manques par des envies de nourritures particulières. Le pot de glace et le chocolat pour consoler une grosse déprime sont donc réellement efficaces, mais à très court terme seulement.


À moyen et long terme au contraire, les pots de glaces et plats de pâtes réconfortants deviennent dangereux pour l'équilibre cérébral.


En effet, le sucre, et les glucides blancs (raffinés) ne contiennent pas les éléments essentiels au fonctionnement de l'organisme. Et par-dessus cela s'ajoute le fait que le lait contenu dans la glace lui est pro-inflammatoire. Les vaches de nos jours sont nourries avec du maïs et du soja au lieu de l'herbe et du fourrage, le ratio Oméga 6/Oméga 3 du lait "industriel" peut aller jusqu'à 6 pour 1 alors que celui d'une vache qui pâture est de 1:1.


Les modes de culture et d'élevage actuels mettent en péril la santé, physique et mentale, vous pouvez retrouver mon article sur le sujet ici : Agriculture et élevage moderne : Quel impact sur la santé ?


L'inflammation chronique dans les pathologies mentales


L'inflammation chronique de bas grade est un trouble qui se généralise dans les sociétés modernes et qui est au départ d'un grand nombre de pathologies.


On retrouve une inflammation cérébrale importante et plus ou moins localisée dans certaines zones du cerveau dans les différentes maladies mentales. Des analyses ont pu montrer cela dans la dépression, la bipolarité, les psychoses, la schizophrénie, mais aussi dans les troubles neurodégénératifs tels que les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.


Une alimentation pro-inflammatoire va favoriser l'apparition de troubles psychiques tout comme les autres facteurs qui influent sur l'inflammation.


Les facteurs pro inflammatoire sont :


  • La déshydratation

  • Une alimentation déséquilibrée, pauvre en fibre, du type alimentation moderne (90% de la population des pays occidentaux ont ce régime alimentaire)

  • Les polluant environnementaux et domestiques (métaux lourds, pollution atmosphérique, micro-plastiques présents dans l'alimentation et les cosmétiques, produits ménager toxiques, solvants présents dans les objets du quotidien, etc.)

  • Une sédentarité, manque d'exercice physique

  • Le stress, les pensées négatives


L'alimentation, les polluants et le stress ont un impact fort sur le microbiote intestinal, le manque de micronutriment dans l'alimentation nuit au bon fonctionnement cellulaire et empêche une détoxification normale. Les polluants s'accumulent et augmentent l'inflammation, le manque d'activité physique nuit à une bonne irrigation de toutes les parties du corps, à l'évacuation des déchets cellulaires et la mort des cellules fonctionnant mal.

Les pensées négatives sont vécues comme un stress pour l'organisme, elles nuisent à l'équilibre du microbiote et poussent l'organisme à la production de cortisol, ce qui est délétère dans les pathologies psychiques ou les surrénales sont en épuisement.


Les causes génétiques


L'inflammation n'est pas la cause unique des troubles psychiques, pas plus que les pensées négatives. Certains facteurs génétiques rendent plus fragile face à la maladie mentale. Ces facteurs génétiques sont aujourd'hui décrits comme des "potentiels", c'est-à-dire que les gènes identifiés rendent plus probable l'apparition de maladies psychiatrique.

Ce sont des facteurs déclenchants qui créent des modifications au niveau épigénétique pour faire émerger la maladie

Parmi ces facteurs déclenchants ont été identifiés les stress traumatiques, mais aussi les polluants (voir mon article sur l'autisme).

Aussi, il existe des patrimoines génétiques plus sensibles à certaines carences en micronutriments, c'est le cas des mutations MTHFR qui touchent entre 25 et 50% de la population selon les origines ethniques.


Comment la naturopathie peut-elle aider les troubles psychiques ?


Tous les troubles psychiques, stress, anxiété, déprime, burn-out, syndrome prémenstruel, dépression, cyclothymie, bipolarité, psychoses, schizophrénie, etc. peuvent être accompagnées par la naturopathie pour améliorer le terrain, en accompagnement ou non d'une médication.

Dans certaines pathologies, on ne visera pas la suppression de la médication, mais sa diminution, car elle s'avère parfois nécessaire, au moins temporairement.


La naturopathie va travailler sur plusieurs axes simultanément :


  • L'alimentation

  • La détoxication

  • La régulation de l'équilibre hormonal et en neurotransmetteurs

  • Les exercices psycho-corporel

L'alimentation et la micronutrition vont permettre de modifier le terrain et diminuer l'inflammation.


L'accompagnement en psychothérapie est plus que souhaitable en parallèle, les résolutions des problématiques affectives sont essentielles pour sortir de toute souffrance psychique, de l'anxiété à la schizophrénie.


Chaque personne a des besoins spécifiques, et en cas de médication, comme pour l'accompagnement de toute maladie, il est toujours préférable de travailler main dans la main avec le médecin pour de meilleurs résultats.




Mes articles concernant la santé mentale et ses remèdes : jeûne intermittent, schizophrénie, autisme, syndrome prémenstruel, CBD.


L'accompagnement en psychothérapie est plus que souhaitable, les résolutions des problématiques affectives sont essentielles pour sortir de toute souffrance psychique, de la dépression à la schizophrénie.



Photographies par Tim Mossholder et unsplash


Food for love: the role of food offering in empathic emotion regulation 2014 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3907771/

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