Le kudzu ou kuzu est une plante vivace originaire d'Asie. Son nom latin est Pueraria montana, et sa variété Pueraria lobata est la plus fréquemment étudiée. Une variété qui peut se montrer particulièrement envahissante. Sa croissance peut atteindre 1,5 mètre par jour si les conditions sont favorables. Elle est d’ailleurs classée comme espèce exotique envahissante aux Etats-Unis, où elle fut importée comme plante ornementale au 19ème siècle.
Ses jeunes feuilles et ses fleurs peuvent être consommées en salade et beignets, et ses racines, riches en amidon, peuvent être cuisinées comme les tubercules. Au Japon, pays d'où vient son nom Kuzu, la poudre de ses racines est utilisée pour faire des confiseries traditionnelles ou comme épaississant alimentaire. Elle est aussi employée en phytothérapie.
La racine de Pueraria lobata appelée Gegen en Chine, est citée dans les écrits de médecine traditionnelle chinoise dès le 3ème siècle avant J.-C. Elle fut traditionnellement utilisée dans la pharmacopée contre la fièvre, les courbatures, la diarrhée, la dysenterie, les vomissements. Elle aurait été utilisée quelques siècles plus tard contre les troubles liés à une consommation excessive d’alcool.
Au Japon, Pueraria lobata était utilisé comme régulateur des cycles féminins, correcteur des troubles de la ménopause et protecteur du tissu nerveux.
La puérarine, découverte dans les années 1950, est un isoflavonoïde extrait des racines de Pueraria lobata, elle est le principal composant de la racine de Pueraria lobata possédant des propriétés pharmacologiques, dont une activité phytoestrogènique.
Cependant, la faible solubilité et perméabilité de cet isoflavonoïde entraînent sa mauvaise absorption gastro-intestinale et une faible biodisponibilité.
Seules des injections de puérarine sont utilisées en Chine comme vasodilatateur pour le traitement de l'angor et de l'infarctus du myocarde, ainsi que les gouttes oculaires. Mais des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années sur la biotransformation structurale de la puérarine à l'aide de micro-organismes et d'enzymes libres. Ainsi, de nouveaux dérivés à haute solubilité et bioactivité ont été développés.
Les effets bénéfiques de ce composant peuvent être dus à son large spectre de propriétés pharmacologiques telles que la vasodilatation, la cardio-protection, la neuroprotection. Il présente des propriétés antioxydantes, anticancéreuses, anti-inflammatoires et analgésiques. Il favorise aussi la formation osseuse et atténue la résistance à l'insuline, et il permet de traiter la dépendance à l'alcool.
Par ailleurs, elle fait partie des plantes étudiées pour lutter contre la maladie de Parkinson et l’ostéoporose chez les femmes ménopausées, mais la recherche n’en est qu’à ses débuts dans ce domaine.
Propriétés
Le kuzu a démontré des bénéfices dans le traitement d’un certain nombre de pathologies, ainsi il joue un rôle :
Antioxydant
Protecteur contre les maladies cardiovasculaires
Améliorer les traitements du diabète
Améliorer l’aspect de la peau
Accompagner le sevrage alcoolique (racines)
Diminuer la gueule de bois (fleurs)
Les fleurs améliorent l'élimination de l'acétaldéhyde, alors que, inversement, les racines augmentent l'acétaldéhyde.
Cependant, selon une étude, l'utilisation chronique des fleurs, en période de forte consommation d'éthanol, peut prédisposer les consommateurs à un risque accru de tumeur cancéreuse et de pathologies liées à l'acétaldéhyde.
Dosage et utilisation
Les doses standards sont :
500 mg d’extraits standardisés, 3 fois par jour.
30 gouttes d’extrait fluide, 3 fois par jour.
Sevrage alcoolique :
2 g à 3 g d’extrait de kudzu contenant 520 mg à 750 mg d’isoflavones, soit 26% d' isoflavones, en trois prises.
Contre-indications
L'usage de phyto-œstrogènes est contre-indiqué en cas d’antécédents personnels ou familiaux, de cancer ou d’antécédent de cancer hormonodépendant, comme le cancer du sein.
Dans la pharmacopée chinoise, il est indiqué qu'une consommation importante de la racine, utilisée en décoction, peut entraîner des arythmies cardiaques.
Interactions médicamenteuses
Une étude montre une modification de l’activité des cytochromes, des enzymes du foie participant à la dégradation des médicaments et à leur élimination. Il est donc possible que la plante modifie l’activité de certains médicaments.
Retrouvez mon article complet et détaillé ainsi que les références sur doctonat
Photographies par Lee Edwin Coursey , antefixus21 et Katie Ashdown
Комментарии